Clip, Clop, Slopch, Craccc

Clip Clop Splotch Craccc
Détaillons tout ça dans l'ordre. ClipClop, le bruit des sabots sur un coquillage. Splotch, le cheval met un sabot dans l'eau. Craccc, il a marché sur un coquillage trop fragile qui a cassé sous son poids. Mais ce cheval, c'était une jument. Une fine jument couleurs gris souris de taille moyenne, aux crins noirs avec un bout roux, comme si on les avait trempés dans du miel. Sa robe n'était pas totalement blanche, mais mouchetée, comme s'il avait plut du chocolat a petites gouttes. Je parle que de nouriture, mais c'est pas grave xD. La jument s'appellait Lolita. Elle portait assez bien son nom, il fallait le dire. Elancée, fine et belle. Bien sur, certains l'aurait appelée Beautiful Dream, ou ce que vous voulez, mais la mère de la jument avait une sainte horeur des noms composés quasi-impossible a prononcer. Quel interet de s'appeller par exemple Crunchiest Hurricane quand on ne sait pas ce que ça veut dire ? C'était les mots que la mère de Loli lui répétait en bougonnant quand sa fille lui posait la question sur son nom. Pas très commode comme maman, certes, mais gentille comme un sucre. La jument blanche savait bien qu'autre chose se cachait sous ses mots marmonnés tout bas, comme s'ils étaient destinés au vers de terre. Enfin bon, inutile de ressasser des souvenirs douloureux. Lolita s'amusait depuis bientot une heure a jouer au clipclop-sploch-crac, comme elle l'apellait. Il faut aussi savoir qu'il est très difficile d'areter une Lolita en plein délire. Elle cherchait de jolis coquillages, pour les écraser comme avec une tapette a mouche ensuite. On a bien le droit de s'amuser un peu dans le train-train monotone, non x) ? Même si souvent les autres ne se joignaient pas a elle dans son délire quasi-quotidien, Lolita s'amusait quand même comme une petite folle. ouvent, les auutres la regardaient. Soit d'un air amusé soit d'un air dégaigneux, mais ils la regardaient. Loli' se fichait d'ailleurs pas mal de ce que les autres pensait d'elle. Tout ce qui comptait, c'était que elle s'ause, non ? Ne dit on pas On a toute la vie pour s'amuser et toute la mort pour se reposer ?

Et pourtant, les regards transpercent et déchirent telle des ennemis lâches attaquant par derrière. Ils déversent le torrents de mots, le tsunami des phrases, l'ouragan assaçin. Car les mots tuent. Cela faisait longtemps que Reeker l'avait compris. Les sentiments qu'on traine comme des boulets derrières nous étaient des poids inutiles dont il s'était débarrassé en même temps que sa naïveté. Son âme écorché par le temps dévorant. La plage s'étendait à l'horizon et les coquillages hurlaient leur agonie en silence. L'étalon marchait sur ces carcasses sans vie en ressaçant sa conscience. Ses yeux aux couleurs cruels s'ancrèrent dans la silhouette inconnu qui se découpait dans la pénombre. Le masque dur et froid de son visage n'exprima aucunes émotions, il s'arreta.